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Endométriose, quelles ressources pour mieux vivre son cycle ?

Dernière mise à jour : 16 juin 2023


J'accompagne régulièrement au Labo Corps Accord des femmes souffrant d'endométriose, en Suivi-patient et prise en charge de la douleur. Ensemble, nous travaillons sur les différents types de douleurs liées à l'endométriose: la douleur inflammatoire aiguë, qui terrasse, la douleur inflammatoire chronique, lancinante, la douleur neuropathique, déconcertante …


En complément des traitements médicaux, il n'y a pas de baguette magique, mais toute une foule d'actions à mettre en place au niveau alimentation, activité physique, techniques corporelles, gestion du stress et des émotions.


Ce sont tous ces points de levier sur lesquels je peux vous accompagner dans une démarche globale et qui, additionnés, permettent progressivement de retrouver un accord avec son corps, d'apaiser les douleurs, de reprendre confiance en ses capacités, pour pas-à-pas gagner en qualité de vie avec son endométriose.

Les différents moyens de calmer les douleurs


Les anti-douleurs


D’abord, je peux aborder avec vous les différents moyens de calmer les douleurs, avec en premier lieu les anti-douleurs médicamenteux. Il existe de nombreuses classes d’antalgiques différents, et donc même si l’un ne fonctionne pas pour vous, ce ne sera pas forcément le cas de tous. Il ne faut donc pas hésiter à demander différents essais à son médecin.

De plus, les actions des antalgiques ne sont pas toutes les mêmes : selon les douleurs inflammatoires aiguës, inflammatoires chroniques, douleurs neuropathiques, différents médicaments peuvent être utiles. Décrivez précisément vos différentes sensations douloureuses à votre médecin pour qu’il puisse orienter au mieux sa prescription.


L’activité physique


Ensuite, l’activité physique et la mobilisation sont des clés très importantes pour se sentir mieux. Parfois, quand on ne se sent pas bien, quand les douleurs sont présentes, on a tendance à moins bouger, à vouloir rester en boule sous sa couette, et à se renfermer. C’est exactement là qu’il faut se forcer un peu.

Malgré les apparences, plus on bouge et moins on a mal. L’activité, et plus spécialement en extérieur, vient redonner de l’énergie, libérer des endorphines, permet de s’aérer, synthétiser de la vitamine D, reprendre contact avec la nature, ou s’accorder une pause régénérative avec un cours de yoga. Bref, vous vous sentirez mieux !

L’idéal est d’arriver à 30 min par jour d’activité, alors toutes les occasions sont bonnes : un tour de vélo, descendre du bus plus tôt, donner rendez-vous à une copine pour aller courir, etc.



Les approches corporelles de mobilisation passive


De plus, comme le mouvement actif, la mobilisation passive et les approches corporelles d’ostéopathie, de kinésithérapie et de massages, vont permettre d’assouplir les adhérences qui s’installent chaque mois avec la maladie.

Le but est d’éviter qu’elles se rigidifient car elles deviennent encore plus douloureuses. L’objectif est de travailler sur les blocages physiques dus à ces adhérences, de les mobiliser pour gagner en relâchement musculaire et articulaire, en assouplissement et en mobilité.

C’est tout l’intérêt de ces séances régulières avec un.e ostéopathe et un.e kiné spécialisé.e dans les douleurs pelviennes et qui connaît bien l’endométriose.

Pour mes patientes, j’ai choisi de proposer la technique du massage traditionnel thaï, d’abord parce qu’il se pratique habillé et est donc moins intrusif, sur un futon à mi-hauteur pour être accessible à tou.te.s. Surtout parce que c’est un massage qui travaille sur la décontraction de toutes les chaînes musculaires et articulaires en profondeur, tout en stimulant la circulation sanguine et lymphatique pour redonner de l’énergie.

Par ailleurs, il existe un effet important de rétroaction du toucher sur les messages nerveux douloureux : les sensations tactiles du massage vont court-circuiter la transmission des messages douleur au cerveau.

C’est aussi une façon de réapprendre à son corps d’autres sensations que les sensations douloureuses, comme une sorte de rééducation par les sensations positives, agréables. C’est pourquoi les massages sont si importants et utiles pour vous. N’hésitez pas à vous offrir ces moments de douceur qui vont vous faire du bien.

Il faut savoir que c’est le même phénomène de court-circuit de message nerveux qui est aussi utilisé dans l’application de chaud avec une bouillotte, de froid avec une poche de gel, ou même d’électrostimulation par un petit appareil «TENS » (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation en anglais). L’idée est toujours de bloquer la transmission du message douloureux par un autre message nerveux sensitif.




L’alimentation et la phytothérapie, de véritables alliées


En effet, afin de diminuer votre inflammation chronique, nous pourrons réfléchir ensemble à votre alimentation qui peut bien aider. L’idéal est de se rapprocher d’une alimentation dite anti-inflammatoire, qui peut se baser sur le modèle de l’alimentation « méditerranéenne » en y ajoutant de petits bonus.

Cette alimentation va renforcer les apports en vitamines, minéraux, oligo-éléments, fibres et protéines végétales, augmenter les anti-inflammatoires et anti-oxydants naturels, tout en minimisant les aliments pro-inflammatoires.

Cela va permettre de diminuer l’inflammation chronique basale, celle qui est présente quasiment en permanence et qui maintient les douleurs chroniques. Et tous les bons apports vont aussi permettre de dynamiser la vitalité, booster le système immunitaire et reprendre du tonus !

L’idée est de miser au maximum sur les légumes et fruits frais, sans oublier les aromates et épices. Certaines sont très puissantes, cela vaut le coup de les connaître pour en ajouter tous les jours dans son assiette !

On diminue aussi la part des protéines et graisses animales pour augmenter celles végétales, en s’appuyant sur les bonnes huiles. Et on s’hydrate abondamment avec les thés les plus anti-oxydants et les tisanes adaptées pour profiter des bienfaits de la phytothérapie.




La gestion du stress


Enfin, il est primordial de trouver une technique de gestion du stress et des émotions qui vous convient bien. Cela peut être par exemple la méditation de pleine conscience proposée au Labo Corps Accord.


Pourquoi cette gestion du stress et des émotions est importante ? Pas du tout parce que les douleurs chroniques, « c’est dans la tête ! » mais parce que le cerveau exerce aussi un contrôle cérébral de la douleur. En effet, si les émotions négatives, ou l’anxiété sont fortes, - et bien entendu il est normal d’être anxieuse quand on redoute l’arrivée ou l’installation des douleurs -, alors cette anxiété va hyperactiver la zone cérébrale de la douleur.


Au contraire, une technique comme la méditation, la sophrologie, l’hypnose, va permettre d’apprivoiser ses émotions négatives, d’apprendre à ne pas les laisser devenir envahissantes, les garder à leur juste place, afin de ne pas suractiver la zone cérébrale de la douleur mais y apporter de la maîtrise.

Et apprendre à gérer ses émotions, cela va développer sa capacité d’action, permettant une reprise de contrôle sur sa maladie, ne plus être seulement en position de subir mais redevenir actrice de sa santé, reprendre le pouvoir et être décisionnaire, ce qu’on appelle l’« empowerment ». Et cela, c’est très satisfaisant et cela apporte beaucoup de gain en qualité de vie !



S’écouter


Pour finir, et même si ce n’est pas toujours facile, les femmes atteintes d’endométriose le sentent bien : il est aussi important d’essayer de suivre les vagues de son cycle plutôt que de s’y opposer.

Connaître les différentes phases et leurs énergies antagonistes : reconnaître les moments où il faut s’accorder du temps, de la douceur et du cocooning, anticiper les phases de descente pour ne pas se laisser engloutir, car on sait que la remontée va suivre, se projeter dans les moments où l’on sait que l’énergie va revenir pour en profiter au maximum…


Finalement, apprendre à vivre avec son corps, ses forces, ses faiblesses et les signes qu’il nous envoie, pour retrouver une belle qualité de vie.


Pour en savoir plus sur le sujet, contactez-moi ou suivez le @labo_corps_accord sur Instagram ou Facebook !

www.labo-corps-accord.fr



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